70 taxis en colère ont tenté de bloquer une réunion organisée par la société Uber dans le centre d’affaires Régus, près de la gare Saint-Jean.
Depuis le nouveau déploiement d’UberPop à Nantes, Strasbourg et Marseille lundi dernier, le climat s’envenime entre les chauffeurs professionnels et les utilisateurs du service en ligne de transport « à la demande ». La tension est montée d’un cran à Bordeaux où quelque 70 taxis ont entrepris de bloquer l’accès au centre d’affaires Régus, près de la gare Saint-Jean, où se tenait, mercredi, une réunion de formation organisée par la société Uber, ainsi qu’une session de recrutements de cadres.
En intervenant de la sorte, les taxis girondins espéraient faire pression sur les autorités afin que les utilisateurs de l’application, théoriquement illégale, soient identifiés et sanctionnés. La Préfecture de Gironde a déjà pris un arrêté pour interdire aux particuliers de proposer leurs services à Uberpop, infraction passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.
L’opération menée par les chauffeurs professionnels n’a que partiellement réussie : l’intérieur du bâtiment, Uber a dû interrompre la réunion mais les participants se sont évanouis dans la nature. Si bien qu’à 12h30, le barrage a été levé.
Uber Europe de l’ouest annonce, de son côté, le dépôt d’une plainte contre « des méthodes de voyous », précisant qu’une « trentaine de contestataires sont montés dans la salle de réunion et ont agressé verbalement les personnes présentes ».
Le SAAT 33 (Syndicat autonome des artisans taxis de Bordeaux et de la Gironde) déplore « une situation très alarmante pour notre profession ». Depuis plusieurs mois, les taxis sont résolus à se battre contre UberPop qui exerce, à leurs yeux, une « concurrence déloyale » contre leur monopole dans le transport « à la demande, et de porte à porte ».