Le projet de réforme territoriale présenté à l’Assemblée nationale prévoit (finalement) de fusionner la région Aquitaine avec le Limousin.
C’était l’une des incohérences du premier découpage des régions proposés par François Hollande : l’Aquitaine restait seule et était maintenu dans ses limites actuelles. A l’est, le Limousin était rattaché à la région Centre et à Poitou-Charentes.
Cette version vient d’être modifiée par le gouvernement. Finalement, l’entité limousine rejoindrait l’Aquitaine pour former avec elle une super-région.
Selon Carlos Da Silva, rapporteur du texte sur la réforme territoriale à l’Assemblée nationale, « c’est la seule modification qui fasse plutôt consensus ». Le député PS indique avoir « auditionné entre 50 et 100 conseillers régionaux, rencontré des dizaines de parlementaires et discuté avec le gouvernement » et déposé un amendement instaurant un « droit d’option » pour les départements qui souhaitent changer de région à partir de 2016, soit après les élections.
Rappelons que la réforme territoriale repousse à décembre 2015 les prochains scrutins cantonaux et régionaux. Les super-régions additionneront les sièges des différents conseils régionaux fusionnés, dans la limite de 150 élus. L’ensemble Aquitaine/Limousin devrait donc regrouper (à Bordeaux) 128 conseillers, 43 pour le Limousin et 85 pour l’Aquitaine.
Le projet examiné par les députés prévoit de réduire le nombre de régions de 22 à 14 par un jeu de regroupements entre les deux Normandie, l’Alsace et la Lorraine, Midi et Pyrénées et Languedoc Roussillon, Rhône Alpes et Auvergne, Picardie et Champagne, Bourgogne et Franche Comté. En métropole, six régions resteront dans leurs limites actuelles : Bretagne, Pays de la Loire, Nord Pas-de-Calais, Provence Alpes Côte d’Azur, Ile de France et Corse.