Pékin menace le vin européen de représailles après que Bruxelles a décidé de taxer les produits photovoltaïques chinois. Rappelons que la France est le premier exportateur de vins et spiritueux vers la Chine.
« Le gouvernement chinois a entamé une procédure d’enquête anti-dumping et antisubventions sur les vins de l’Union Européenne » a annoncé cette nuit le ministère chinois du Commerce. Cette mesure a été prise suite à la décision de Bruxelles d’augmenter les taxes sur les produits photovoltaïques en provenance de la République Populaire.
Il ne s’agit pas encore d’un dispositif de rétorsion, qui se traduirait par une hausse des taxes sur le vin importé par la Chine, mais l’enquête diligentée par le Pays du Milieu sous–entend que les produits viticoles européens, subventionnés par Bruxelles, représenteraient une concurrence déloyale pour les producteurs locaux chinois.
L’enjeu est de taille pour les viticulteurs de l’UE, et français en particulier : avec 140 millions de litres de vin vendus en 2012 et un montant de 788 millions de dollars, l’Hexagone n’est rien moins que le premier exportateur de vin vers la Chine.
C’est la deuxième fois en deux mois que Pékin prend une telle mesure envers l’Union Européenne : le 10 mai dernier, le gouvernement chinois avait décrété une enquête visant les tubes sans soudure européens, japonais et américains. Là également, il s’agissait de représailles consécutives à une première hausse des taxes sur les panneaux solaires chinois.