Le contrat de concession pour la construction de la ligne ne sera pas signé avant le mois d’avril 2011.
Un dossier qui, décidément, traîne, un dossier aux multiples paramètres, et avant toute chose un dossier compliqué. Le projet de la LGV (Ligne à Grande Vitesse) Tours – Bordeaux, censée voir le jour en 2017, n’avance pas à grande vitesse… Le contrat de concession pour la construction de la ligne devait être paraphé à l’automne 2010, fin février 2011 il n’en est toujours rien. Et il ne faut rien espérer avant le mois d’avril.
En cause parmi les causes de ce retard, les négociations longuettes entre l’Etat et les 57 collectivités concernées. Sur les 8 milliards de budget en tout, le premier nommé ne veut pas mettre plus d’un 1,5 milliard d’euros, tandis que certaines des deuxièmes nommées, telles les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Atlantiques, les Landes ou la région Poitou-Charentes n’ont toujours pas officialisé leur engagement.
2. Royal pas d’accord
Et l’on peut supposer qu’elles ne le feront pas avant fin mars 2011, date des élections cantonales. Ce qui fait qu’après la réunion du Conseil Régional des Midi-Pyrénées de ce lundi 28 février (première étape en vue de la ligne Bordeaux – Toulouse – Barcelone), il manquera 250 millions d’euros de la part des collectivités.
Ségolène Royal, la présidente de la région Poitou-Charentes, a de son côté d’ores-et-déjà affirmé ne pas vouloir « subventionner » ce projet de concession ferroviaire, « compétence de l’Etat », d’où sa critique du PPP (Partenariat Public Privé). D’où également sa proposition de prêt de 95 millions d’euros pour RFF (Réseau Ferré de France).
3. Les Verts gardent leur ligne
La contribution de RFF dans le budget total est également source de discussions, initiées par le président du Conseil Général des Landes, Henri Emmanuelli, qui soupçonne le Réseau Ferré de France d’avoir surévalué les risques liés au projet.
Par ailleurs, alors qu’Europe Ecologie Les Verts (EELV) garde sa ligne de conduite et se dit toujours contre le projet, le concessionnaire (une première) Vinci, choisi pour l’implantation de cette ligne, poursuit les discussions avec ses banques, en préalable à son investissement de 3 milliards d’euros. Bref. Ce n’est pas encore gagné. Début de réponse après les cantonales ? (source : Sud Ouest).