La Commission 21 qui a planché sur les possibilités de financements des grands projets de transport n’a pas préconisé le report de la LGV Bordeaux-Toulouse qui doit entrer en service à l’horizon 2020.
Dirigée par le député PS Philippe Duron, la Commission Mobilité 21, chargée d’évaluer le coût des grands chantiers lancés sous la présidence de Nicolas Sarkozy, vient de rendre son verdict : le Bordeaux-Hendaye, le Montpellier-Perpignan et le Paris-Orléans ne sont, à ses yeux, pas prioritaires au regard des besoins et doivent être repoussés au-delà de 2030.
L’objectif d’un tel diagnostif est bien évidemment budgétaire. Alors que les déficits publics explosent, entraînant dans la même spirale les caisses des collectivités territoriales, Mobilité 21 préconise, dans un souci d’économie, des « coupes » dans les grands projets d’investissements locaux auxquels l’Etat doit apporter sa quote-part.
Quel sera le montant de la facture ?
La LGV reliant Bordeaux à Toulouse, qui doit entrer en service à l’horizon 2020, a, au grand soulagements des élus locaux et malgré les rumeurs qui commençaient à circuler, échappé au couperet du rapport Duron. L’axe est en effet jugé « prioritaire« .
Cette nouvelle ligne s’étendra sur 200 kilomètres, en prolongements de la LGV Sud Europe Atlantique qui doit relier Paris à Bordeaux en moins de trois heures (2017). La vitesse commerciale du futur TGV Bordeaux-Toulouse pourrait être poussée jusqu’à 360 km/heure, une prouesse technique qui ramènerait la ville rose à moins de trois heures de l’ile-de-France, contre 5h30 aujourd’hui. La facture s’élèverait en revanche à quelque 3 milliards d’euros, pas une paille dans le contexte budgétaire actuel.
En 2007, les collectivités locales concernées par cette LGV s’étaient accordées sur un financement réparti entre le conseil régional de Midi Pyrénées (5,24 millions d’euros), la communauté d’agglomération de Toulouse (4,5 millions) et le Conseil général de Haute-Garonne (3,5 millions).
Le Bordeaux-Toulouse est inscrit dans le schéma national d’infrastructures de transport lancé sous la présidence de Nicolas Sarkozy, suite au Grenelle de l’environnement.