Jean-François Roubaud, le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), était à Bordeaux le 18 mars. Interrogé par le journal Sud Ouest, le patron de la CGPME a lancé de nouvelles pistes pour aider les secteurs en tension . Morceaux choisis.
En ce début d’année 2010, Jean-François Roubaud ne parle pas de reprise ni de rebond économique mais d’une « phase de stabilité basse dans le climat des affaires » ce qui ne profite guère aux PME (moins de 250 salariés) et encore moins aux très petites entreprises dont les « trésoreries sont exsangues ».
« Il y a eu en 2009 quelque 6 329 défaillances d’entreprises, soit une augmentation de 13,8 % en un an » a rappelé Jean-François Roubaud, « la période reste difficile aujourd’hui surtout dans la construction, la restauration, les services ou l’industrie ».
Alors que les effets du plan de relance (délais de paiement etc…) arrivent à leur fin, dans un contexte où les banques hésitent encore à lâcher la bonde aux crédits, le président de la CGPME ouvre de nouvelles pistes afin de trouver de nouveaux financements pour les entreprises positionnées dans des secteurs d’activité toujours en tension
« Il faudrait diminuer l’impôt sur les bénéfices réaffectés aux fonds propres qui restent dans l’entreprise. Il serait aussi utile d’alléger une partie des charges sur les emplois du BTP, des services à la personne ou de l’hôtellerie pour rendre les salaires plus attractifs. Nous devons enfin brancher nos entreprises sur les marchés mondiaux qui repartent au Brésil ou en Inde, mais en aidant nos PME à se regrouper, car leur petite taille demeure un obstacle à la conquête de ces marchés ».