Cet axe ferroviaire entre le nord de la France et l’Aquitaine devait transporter quelque 85 000 camions à bord de wagons spéciaux. Bordeaux était sur le trajet.
Nouvelle marotte de Ségolène Royal, les autoroutes ferroviaires devaient donner de la consistance à son programme de transition énergétique, inscrit dans le projet de loi sur la croissance verte présenté en 2014. Un axe devait être mis en service dès janvier 2016 dans la partie ouest de la France, entre Dourges (Pas de Calais) et Tarnos (Landes) en Aquitaine. Cette autoroute du rail, baptisée Atlantique, prévoyait de transporter dans des wagons spéciaux jusqu’à 85 000 camions par an, afin d’assurer leur transit entre l’Europe du Nord et l’Espagne. Objectif : décongestionner les routes, réduire l’accidentologie et diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
Beau projet qui va pourtant rester au placard. Dans une interview donnée sur France Bleu Gascogne, Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat en charge des Transports, également élu des Landes, a annoncé que « l’Etat ne signera pas le contrat pour la mise en œuvre de l’autoroute ferroviaire ».
Trop cher (375 millions d’euros de financements publics avec Réseau Ferré de France), et pas « assez rentable », le programme, tel qu’il a été défini, présenterait « un gros risque pour l’Etat » estime le ministre qui fonde son analyse sur un rapport Conseil général de l’investissement. Pour info, ces trains spéciaux devaient circuler sur le réseau existant depuis Dourges (Nord-Pas-de-Calais) jusqu’à Tarnos, au nord de Bayonne, via Amiens ou Saint-Quentin (Picardie), Paris (Ile-de-France), Orléans (Loiret), Tours (Indre-et-Loire), Poitiers (Vienne), Niort (Deux-Sèvres), Saintes (Charente-Maritime) ou Angoulême (Charente) et Bordeaux (Gironde).
En 2014, le ministère de l’Ecologie promettait encore que ce nouveau système de transport offrirait « une meilleure sécurité routière » qui ferait « baisser l’accidentologie ».