Selon Les Echos, l’Etat devrait, faute d’accord avec les élus locaux, renoncer au projet de privatisation de quatre aéroports français, dont celui de Bordeaux-Mérignac.
Une affaire qui tombe à l’eau. En lançant la privatisation des aéroports de Bordeaux, Lyon, Toulouse et Montpellier, le gouvernement espérait réaliser une économie de 500 millions d’euros et permettre aux principales infrastructures aéroportuaires locales d’engager un nouveau plan stratégique de développement sous bannière privée.
Rappelons que l’Etat est propriétaire de 60% du capital des quatre plus gros aéroports de province, les autres 40% étant dans le portefeuille des collectivités locales ou des chambres de commerce et d’industrie (25% pour la CCI de Bordeaux).
Celles-ci, visiblement perplexes quant à la pertinence d’une ouverture du capital des aéroports, ont décliné l’offre gouvernementale et refusé de signer un accord avant le 15 septembre, date-butoir que l’Etat s’était fixé pour pouvoir lancer un appel d’offres avant la fin de l’année 2011.
Dans un courrier adressé fin août au premier ministre François Fillon, document que cite Les Echos dans son édition du 21 septembre 2011, les élus de la Ville de Bordeaux, du Conseil général de la Gironde et du Conseil régional Aquitaine -le président du conseil régional Alain Rousset, ont fait part de leur refus en ces termes : « Nous vous remercions du choix ainsi laissé aux collectivités territoriales, mais nous vous confirmons qu’aucune des deux hypothèses proposées ne convient aux collectivités que nous représentons ». En conclusion, les élus locaux ont estimé que «d’autres choix » étaient « possibles et légalement acceptables ».
L’aéroport de Bordeaux génère un trafic de près de 4 millions de passagers.