Après un trajet réussi depuis Paris, la petite C4 autonome finalisée par le groupe PSA s’est installée à Bordeaux et est visible jusqu’au 9 octobre au congrès mondial sur la mobilité intelligente (ITS) qui se tient au Parc des Expositions.
Dans le 2015 fictionnel du film Retour vers le Futur, la Delorean du Docteur Brown s’envole dans les airs mais n’est pas encore autonome. Dans le 2015 réel, celui de notre époque, c’est le scénario inverse qui se produit : les voitures restent et resteront pour un bon bout de temps clouées au sol, mais les premiers prototypes sans chauffeur commencent à sillonner les routes. C’est ce qui s’est passé le week end dernier sur le trajet Paris-Bordeaux. Un modèle lancé par PSA, une C4 Picasso, a parcouru les 580 kilomètres qui la séparaient de la Gironde, en autonomie quasi-parfaite, c’est-à-dire sans l’intervention du « passager » qui s’était embarqué à bord.
La voiture Google
Ce type de véhicule n’est, on s’en doute, pas encore homologué en France, ni nulle part ailleurs, mais la loi sur la transition énergétique permet désormais aux constructeurs d’effectuer des tests grandeur nature sur le réseau routier de l’Hexagone. PSA en a profité : son modèle regorge de capteurs, de calculateurs, de caméras et radars en tout genre qui permet au système de se gérer lui-même, comme les robots dans Terminator.
Avec une nuance toutefois : contrairement aux ingénieurs américains qui planchent sur des véhicules autonomes de niveau 4 ou 5, dans le genre de la voiture Google, qui dans un futur encore lointain, sera capable de venir chercher son passager à la sortie de son travail en assurant l’ensemble des manœuvres, PSA mise sur un modèle « hybride » de niveau 3, moins cher et sans doute plus « éthique » qui laissera l’initiative à l’intelligence humaine, notamment dans le choix des directions et les opérations essentielles, d’urgence par exemple.