Pressenti pour prendre le relais de François Fillon empêtré dans l’affaire du PenelopeGate, Alain Juppé, battu en novembre dernier à la primaire de droite, a affirmé ce lundi matin en direct de la Mairie de Bordeaux qu’il n’était « pas en mesure de réaliser le rassemblement de son camp » en vue de la prochaine élection à l’Elysée.
La démonstration de force du candidat LR dimanche au Trocadéro a-t-elle pesé sur sa décision ? Alors qu’une réunion semblait imminente au siège du parti Les Républicains entre Nicolas Sarkozy et les deux anciens premiers ministres afin de trouver « une voie de sortie » à la crise politique qui compromet la candidature de François Fillon, Alain Juppé a pris la parole ce lundi matin, à la surprise générale, depuis sa Mairie de Bordeaux. Celui qui était pressenti depuis plusieurs jours pour prendre le relais dans la campagne a finalement choisi de renoncer, estimant qu’il n’était aujourd’hui « pas en mesure de réaliser le rassemblement » de son camp et de son « noyau de militants et de sympathisants LR qui s’est radicalisé » dit-il. Dans ce contexte, l’ex-candidat à la primaire de droite, nettement battu en novembre dernier par François Fillon dont il dénonce pourtant aujourd’hui « l’obstination et le système de défense fondé sur la dénonciation d’un prétendu complot », a déclaré qu’«une bonne fois pour toute, (il) ne sera pas candidat à l’élection présidentielle », coupant ainsi court à toutes les spéculations sur l’éventualité d’un plan B incarné par lui.
Il ajoute qu’à « l’évidence, (il) n’incarne pas le souhait de renouvellement des Français ». Lui-même condamné en 2004 dans une affaire d’emplois fictifs, il souligne enfin qu’il ne veut « pas livrer (son) honneur et la paix de (sa) famille en pâture aux démolisseurs de réputations ».