Le 5 mars dernier, un cadre d’une filiale du groupe PSA s’est donné la mort sur son lieu de travail à Bordeaux. Dans une lettre adressée à sa direction, il a demandé que son suicide soit considéré comme un « accident du travail ».
Nouveau drame professionnel. A Bordeaux cette fois. Et dans une entreprise privée : Gefco, prestataire logistique et transporteur, filiale du groupe automobile PSA Peugeot Citroën. Un homme de 46 ans, cadre affecté à la direction d’une agence, s’est pendu dans un local de l’entreprise le 5 mars dernier.
Une dernière lettre
Il a laissé une lettre à sa direction dans laquelle il exprime son « mal-être » professionnel. Ce courrier a été transmis à l’AFP par la section FO de l’entreprise : l’homme y évoque son « angoisse » due aux « pressions » imposées par ses responsables hiérarchiques, et des « objectifs intenables » en raison de « moyens insuffisants ».
Il y a un mois, la direction avait annoncé l’abandon d’une partie de l’activité « messagerie » dans laquelle il était en fonction.
Carrière exemplaire
Au bout du rouleau, ce père de famille a consulté un médecin dans la foulée mais son traitement thérapeutique n’a pas suffi à calmer son angoisse : « Je me sens acculé et abandonné par Gefco, les premiers éléments de résultat de février sont mauvais et c’est pour ces raisons que j’ai décidé aujourd’hui de mettre fin à mes jours » a-t-il précisé dans sa lettre avant d’inviter le syndicat de son entreprise à « bien vouloir défendre les intérêts » de son épouse.
La direction de Gefco a pour sa part indiqué à l’AFP qu’elle « s’associait pleinement à la tristesse de la famille », notant la « carrière exemplaire » de ce salarié employé par le groupe depuis 1995.