La réception de cinq matchs de l’Euro 2016, dont un très attendu quart de finale le samedi 2 juillet au Matmut-Atlantique, va booster l’activité locale à hauteur de 126 millions d’euros, estime une étude réalisée par le Centre de Droit et d’Economie du Sport. Une manne qui devrait ruisseler dans le commerce, la restauration, l’hôtellerie, les transports.
A Bordeaux, l’Euro 2016 de football débutera un samedi, le 11 juin, par un match du groupe B entre le Pays-de-Galles et la Slovaquie. La compétition se poursuivra le mardi 14 juin avec la rencontre Autriche-Hongrie (groupe F), Belgique-Irlande (groupe E) le samedi 18 juin, Croatie-Espagne (groupe D) le mardi 21 juin, avant un quart de finale dans lequel pourrait bien figurer le champion du monde allemand, peut-être face à l’Italie voire l’Espagne dans le meilleur des cas (la Suisse, la Roumanie, ou la Turquie sont également en lice pour participer à cette affiche bordelaise).
Outre les équipes sportives nationales, leurs staffs, les personnels de l’UEFA, les journalistes, les simples curieux et plusieurs centaines de milliers de supporteurs devraient, au mieux stationner, au pire transiter par la Gironde pendant ces trois longues semaines de compétition.
La Fan zone sous haute sécurité
Dans une étude qu’elle a consacrée à l’impact économique de l’évènement, le Centre de Droit et d’Economie du Sport (Limoges) tente d’évaluer les retombées purement commerciales dans les dix villes organisatrices : A Bordeaux, la manne attendue serait d’environ 126 millions d’euros, dont la moitié proviendrait du portefeuille des spectateurs qui se rendront au stade, surtout les étrangers (37 millions d’euros), suivi des français non « locaux » arrivant de l’extérieur de l’agglomération bordelaise et de la Gironde (19 millions d’euros). 20 autres millions sortiraient des poches des supporteurs (sans billets pour le stade) invités à rejoindre la « fan zone » installée place des Quinconce, là les matchs seront retransmis sur grand écran, en marge d’animations festives et de concerts.
Fin février, on apprenait que ce périmètre spécial, conçu pour accueillir une très forte concentration humaine, nécessiterait une facture plus lourde que prévue, 4 millions au lieu des 3 votés initialement dans le budget de Bordeaux Métropole. Une hausse qui s’explique essentiellement par le renforcement des dispositifs de sécurité qui seront déployés sur place dans le cadre de l’état d’urgence consécutif aux attentats parisiens du 13 novembre 2015.
Rappelons que la somme injectée par l’Etat pour les infrastructures et le développement lié à l’Euro 2016, s’élève à 28 millions d’euros. Cette part est entrée dans le plan de financement du stade Matmut-Atlantique, fruit d’un partenariat public-privé entre la Ville de Bordeaux (17 millions d’euros), la Communauté Urbaine (15 millions), le Conseil régional (15 millions) et la société Stade Bordeaux-Atlantique détenue par Vinci et Fayat. Le club des Girondins de Bordeaux s’est engagé à hauteur de 100 millions versés sous la forme d’une redevance annuelle de 3,85 millions versés sur 30 ans à la Ville de Bordeaux.