Le groupe de BTP Vinci demande une rallonge au Réseau Ferré de France, le contrat de concession définitive de la LGV Tours-Bordeaux n’ayant toujours pas été paraphé.
Ça avançait bien, ça n’avance plus beaucoup. Ça stagne carrément même. On Irait presque jusqu’à dire que le financement de la LGV (Ligne à Grande Vitesse) Tours-Bordeaux a fait un pas en arrière, le groupe de BTP Vinci demandant à son client RFF (Réseau Ferré de France) une rallonge de 60 millions d’euros sur le contrat initial de 7,2 milliards d’euros. Le contrat en question, contrat de concession définitive, devait être paraphé le 28 février 2011.
Pas de signatures, Vinci se permet donc désormais cette requête, justifiée par une prétendue hausse du coût des matières premières. Pas question du côté de RFF de revoir les termes d’origine du contrat. Et des négociations qui s’annoncent difficiles… Mais pourquoi donc ce contrat n’a-t-il alors pas été signé en temps et en heures ?
2. Un trou de 200 millions d’euros
D’abord, Vinci devait trouver des prêts bancaires à hauteur de 3 millions d’euros. Une situation pas encore bouclée, compliquée vu les sommes en jeu. Ensuite et surtout, l’Etat devait conclure la mise à contribution des collectivités territoriales, qui doivent mettre sur la table 1,5 milliard d’euros. Ou plutôt qui devaient, pour fin février 2011 là encore. Les élections cantonales, chaque contexte local, ou encore les refus ponctuels de certaines collectivités ont entraîné un report au 15 avril de cette même année.
Bon. N’empêche, il manque toujours 200 millions d’euros dans cette caisse, la région Poitou-Charentes de Ségolène Royal ne voulant pas entendre parler de contribution si ce n’est pour prêter 102 millions d’euros à l’Etat. Alors, qui pour combler le trou ? L’Etat ? Mystère. Bref, encore pas mal de questions, et au 13 avril 2011, pas des masses de réponses… (source : Le Figaro).