Le Maire de Bordeaux, Alain Juppé a réuni en Février dernier une centaine de personnes représentatives de l’économie créative de l’agglomération de Bordeaux. A cette occasion fut créée «Bordeaux créative». Il s’agit de dynamiser l’innovation en optimisant le talent des acteurs de la région.
Reçus par Alain Juppé, 80 musiciens, architectes, auteurs, sculpteurs, pros de l’image ou des jeux vidéo, de Bordeaux et de la région étaient présents dans les salons de la mairie de Bordeaux. S’en sont suivis de nombreux échanges à la fois constructifs et très ouverts. Le concept d’économie créative, qui émerge en France depuis 3 ans, était à l’ordre du jour. La question soulevée : peut-on considérer les activités culturelles comme un investissement facteur de croissance pour le territoire ? L’objectif de ce collectif «Bordeaux créative» est de déterminer les secteurs porteurs d’économie créative, élaborer une méthodologie et une stratégie de développement des nouveaux projets.
2. Doper l’imagination de tous
Artistes, représentants d’institutions et du monde de l’entreprise seront encadrés par Josy Reiffers, adjoint au maire en charge du développement économique, de l’emploi, de la recherche et de l’enseignement supérieur. L’essentiel est de regrouper les idées des uns et des autres pour développer certains secteurs d’activité. Les évolutions culturelles doivent être prises en compte pour tenter de doper l’imagination, le talent et la créativité des ressources individuelles et collectives. 14 secteurs d’activité sont intégrés à cette démarche. « Bordeaux créative » est en partie une réponse aux dernières promesses électorales du candidat Juppé. C’est la résultante des conclusions d’une étude menée par l’Institut des Deux Rives et d’une autre étude, menée également en 2008 par le BRA (Agence de développement économique de Bordeaux Gironde), sur le poids économique de la créativité des entreprises, plus de 3600 établissements seraient concernés ainsi que 14 000 emplois à Bordeaux.
3. Implication totale des acteurs
Ainsi, qu’ils travaillent dans l’édition, la musique, le design, l’urbanisme ou les arts du spectacle, 13 800 personnes sont intéressées par l’économie créative dans l’agglomération. A titre d’exemple, Lyon devient un des premiers pôles de créativité économique dans la danse, le numérique, le cinéma ou l’art contemporain grâce à une logique de connivence des talents. Pour Bordeaux, il s’agit de se différencier, il faut encourager les acteurs de « Bordeaux créative » à s’investir sur 2 ou 3 domaines clés. Lyon mais également Londres ou Montréal ont déjà leur structure informelle similaire. Les têtes de réseaux de la quinzaine de secteurs porteurs représentés doivent donc se mettre au travail. Les premières idées font état « d’un projet d’événement national sur les jeux vidéo », une transformation de « la Fête du vin en Fête des arts culinaires du sud », ou encore retenir « les talents de l’école des beaux-arts ». En vue de ces projets, le maire de Bordeaux sait qu’il faudra mettre à disposition des lieux pour permettre l’émergence de création de richesse. Les pôles de différenciation ne sont pas encore trouvés mais l’implication des différents acteurs est réelle.